Tiercé d'Outreau : Manipulations en Chaînes.


Myriam Badaoui lors du procès en première instance de l'affaire Outreau,
à Saint-Omer (Pas-de-Calais), le 22 juin 2004.  

Mercredi 27 mai 2015 vit le passage à la barre de trois des quatre condamnés dans l'affaire d'Outreau Tierce : Myriam Badaoui, Aurélie Grenon et David Delplanque.

Myriam Badaoui : "Je suis partie dans des délires, des montages, des mises en scène. Aujourd'hui, je suis quelqu'un de différent. Je n'ai plus envie de mentir. J'avais très, très peur de mon ex-mari. Je sais pas comment dire. C'est comme s'il arrivait à commander ma tête. J'aurais jamais dû épouser cet homme. J'avais énormément peur de lui. J'ai dit la vérité pour Aurélie et David. J'ai menti pour les autres. " "Mais pourquoi avoir cité les autres noms ?" "Dans le bureau de Mr Burgaud, j'avais confiance en lui. Plus je disais, plus j'avais d'importance. Le juge m'a donné de l'importance. Je n'ai jamais eu de l'importance. Il me mettait sur un piédestal. Il a dit que j'étais une mère indigne et que je prenais vingt ans si je traitais mes enfants de menteurs. Il criait, il tapait du poing sur le bureau quand je n'allais pas dans son sens. Je me suis sentie abandonnée quand Mr Burgaud est parti. Le juge, il m'a mangée, il m'a bouffé la vie. Aujourd'hui, j'ai plus envie de mentir. J'ai jamais parlé de Daniel Legrand. Jamais, jamais, jamais."

Aurélie Grenon : "Je regrette d'avoir menti sur la personne de Daniel Legrand et les autres. Je me suis prise dans un engrenage. J'ai profité à St Omer pour dire aussi la vérité." "Mais pourquoi accuser les uns et pas les autres ?" "J'ai dit n'importe quoi. Je répétais ce que j'entendais. Je reprenais ce qui avait été dit avant et je reformulais. Devant le juge Burgaud, Myriam était toujours la première personne à parler, après, c'était son mari. Il fallait toujours aller dans le sens de Mme Badaoui. J'avais de la crainte par rapport à elle. Il n'y avait qu'elle qui disait la vérité. Le juge ne croyait qu'elle. Quand elle est revenue sur ses déclarations à St Omer, c'est là que je me suis dit que c'était le moment. Elle était manipulatrice, menteuse, hystérique."

David Delplanque : "Je ne me souviens plus. J'essaie d'oublier cette histoire. J'en sais rien. J'essaie de l'oublier, donc, c'est bon." "Est-ce que vous parlez librement aujourd'hui, ou avez-vous eu des contacts ?" "Je travaille la journée. Comment voulez-vous que j'aie des contacts ?" "Aurélie Grenon a-t-elle violé vos enfants ?" "J'en sais rien. T'as que lui demander."

Voilà l'essentiel de leurs déclarations aujourd'hui. Cela se résume à ceci : Myriam Badaoui prétend avoir été manipulée par Thierry Delay puis par Fabrice Burgaud. Aurélie Grenon prétend avoir été manipulée par Myriam Badaoui qui manipulait Fabrice Burgaud. David Delplanque veut tout oublier et ne dira plus rien.

Aujourd'hui, Myriam Badaoui prétend : "J'ai pu me reconstruire. J'ai grandi dans ma tête. Aujourd'hui, je peux juste demander pardon. Je suis une thérapie depuis trois ans." Mais elle va trop loin dans son nouveau schéma propre comme un sou neuf. Confrontée à son fils Jonathan, âgé de 21 ans aujourd'hui, elle lui fait la leçon : "J'ai grandi dans ma tête. Quand tu seras grand, j'espère que tu prendras conscience, car le mensonge il détruit, ce n'est pas comme ça qu'on se construit."

Ceci dépasse toutes les bornes. Elle est face à l'enfant qu'elle a violé et prostitué, et elle ose lui donner des conseils pour sa future vie d'adulte. Ca ne colle pas. Humainement, c'est impossible. Le masque tombe. On ne peut pas en même temps regretter ce qu'on a fait à ses enfants et leur donner des leçons de vie. Non, il y a autre chose. Très exactement ceci : nous savons tous quel enjeu représente ce procès et l'affaire d'Outreau en général. Il s'agit de nier l'existence de réseaux pédocriminels en France et au-delà, puis de discréditer la thèse d'une filière belge. Pas de notables impliqués, juste une vulgaire affaire d'inceste dans le Pas-de-Calais sur fond de misère sociale et alcoolisme. Pas d'huissier, pas de commerce, pas de trafiquants, que du familial. Donc, les quatre enfants Delay doivent absolument arrêter d'accuser Alain Marécaux, Daniel Legrand fils et père, Pierre 'le taxi' Martel, et toute la bande. "Quand tu seras grand, j'espère que tu prendras conscience." Euh, oui. Petit rappel de St Omer quand même, Mme Badaoui-qui-a-grandi-dans-sa-tête :

"Peut-être pas toutes les mamans aiment ça, monsieur le président, mais cela existe de prendre du plaisir à pénétrer des enfants avec un objet." 

La voilà donc de nouveau en piste, notre manipulatrice-en-chef. Elle cherche maintenant à convaincre ses propres enfants que leurs souvenirs de viols par d'autres personnes que 'Maman et Papa' ne sont que des mensonges inventés pour 'se donner de l'importance'. Sa 'thérapie depuis trois ans' n'est en effet que du coaching reçu aux bons soins de Paul Bensussan, EDM et tous ses copains du Parti Socialiste, Benoît Hamon en tête. Elle prétend "vivre dans un foyer" à Rennes, la pauvre. Est-ce là qu'elle a pu ainsi se faire refaire ses dents autrefois pourries? Madame vit bien grâce à ses nouveaux protecteurs, qui ne sont autres, en réalité, que ceux du bon vieux temps des partouzes enfants-adultes d'Outreau. Ce sont les mêmes qui avaient menacé Aurélie Grenon et sa famille à l'époque, cette jeune femme paumée à peine majeure, violée dans l'appartement des Delay par le couple infernal et son compagnon d'alors, le très sinistre David Delplanque. Aurélie Grenon est surtout victime dans cette affaire, tout comme Daniel Legrand fils. Les organisateurs s'appelaient Alain Marécaux et Daniel Legrand père, puis les "gens plus haut que moi" dont menaçait Thierry Delay David Delplanque en 1998/99. "J'ai été menacé par Thierry Delay. Il y a des gens plus haut que lui qui sauraient me trouver" déclarait David Delplanque au juge d'instruction. "J'étais menacée. Ils savaient où ma petite soeur allait à l'école, où travaillait mon père." Ainsi déclarait Aurélie Grenon, et ceci non pas devant le juge Burgaud en 2001/2002, mais devant le Président Philippe Dary le 27 mai 2015. "Il y avait des hommes qui venaient à deux ou à trois en fin d'après-midi, quand la nuit tombait, vendredi ou en fin de semaine. Ils nous ont dit qu'il ne fallait pas parler. Si on parlait, ils allaient nous retrouver."

Une simple affaire d'inceste sur fond d'alcool ? C'est une plaisanterie, non ? Pas de réseau ? Vous faites de l'humour noir. Pas de pressions ni d'intimidation ? On se moque du monde. La preuve - ce que vous lisez ici, vous ne lirez jamais dans les 'médias' classiques. Et pourtant, ils étaient surreprésentés au Parlement de Rennes aujourd'hui, ça courait dans tous les sens et fourmillait dans chaque cage d'escalier- et ils ont entendu les mêmes choses que nous. On appelle ceci l'omerta. Ca relève de la mafia, celle qui est au pouvoir en France et qui menace la liberté d'expression nuit et jour. Ce sont des marchands - et des consommateurs - de chair fraîche. "Cela existe de prendre du plaisir à pénétrer des enfants avec un objet." C'est leur porte-étendard en personne qui vous le dit. Et toute personne cherchant à protéger les enfants contre ces malades mentaux, tout protecteur cherchant à les sortir de leurs griffes, sera inéluctablement persécuté par la secte Berton-Delarue-Dupond-Moretti et "des gens plus haut qu'eux" qui "sauront les trouver". C'était le cas mardi pour Laurence Gratton, Homayra Sellier et Hélène Romano, ce sera le cas demain (jeudi) à 14 heures pour Marie-Christine Gryson. Ils les invectivent, les insultent, les salissent. Prenez en exemple la monstruosité qu'ils ont inventée de toutes pièces pour calomnier mardi matin Laurence Gratton, protectrice des quatre frères Delay et que ses quatre derniers considèrent comme une maman de substitution à la place de leur propre mère indigne, cette Myriam Badaoui dont Chérif a dit dans son livre  'Je suis debout' :

"Et voilà qu'elle m'écrit qu'elle veut me serrer contre elle et m'embrasser. Comment ose-t-elle ? C'est la dernière femme au monde qui a le droit de me toucher."

Celle qui a hébergé, soutenu et aimé ces quatre garçons-martyrs, celle qui les a aidés le plus à se construire sainement, est copieusement salie devant la Cour d'Assises de Rennes en ces odieux termes :

 "Vous éprouviez des sentiments d'amour maternel pour Chérif, puis votre sentiment a évolué, est devenu amoureux, à tel point que vous avez quitté votre mari pour lui. Est-ce que vous ne trouvez pas ça particulièrement troublant de faire vivre un quasi inceste à quelqu'un qui, lorsqu'il était enfant, a subi le pire des incestes qu'on ait eu à juger dans cette salle ?"

Vous direz peut-être qu'inventer de toutes pièces de telles "saloperies" (pour reprendre le terme d'Eric Dupond-Moretti) fait partie du métier des avocats de la défense, cherchant par tous les moyens à discréditer leurs contradicteurs ? Vous aurez peut-être (malheureusement) raison. Sauf que la "saloperie" en question ne sort pas de la bouche d'un Berton, d'un Delarue ou d'un Dupond-Moretti, mais plutôt de celle de l'avocat général Stéphane Cantero.


Pas un mot désobligeant pour Delay, Badaoui ou Delplanque, violeurs d'enfants. Mais un flot d'injures, en bondissant de son siège, pour Laurence Gratton, protectrice des mêmes enfants violés. Quelle saloperie. Au fait, Stéphane Cantero, avocat général, représente qui dans cette procédure ? C'est simple : il représente l'Etat. Pas l'Etat-Providence. Mais l'Etat Pédocriminel. Donc maintenant on a tout compris. On sait qui protège qui. Merci de nous avoir enfin manifesté la vérité dans l'affaire d'Outreau, Mr Cantero, petit bonhomme hystérique et menteur que vous êtes, et pas si différent, après tout, de votre porte-étendard Myriam Badaoui. "Quand tu seras grand, j'espère que tu prendras conscience ..." Ca s'applique désormais à nous tous.

PRF à Rennes. Mercredi 27 mai 2015.

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