"Les Sionistes sont les plus grands assassins du monde, qui refusent de laisser vivre en paix le Peuple juif, ni physiquement, ni spirituellement !"

Rabbin Boruch Kaplan.

Voici la traduction libre d'une transcription en yiddish d'une interview enregistrée il y a environ trente ans avec le regretté Rabbin Boruch Kaplan, qui fut Directeur de l'Ecole de filles Beis Yaakov à Brooklyn et qui était étudiant à la yeshiva *(école religieuse) de Hébron en 1929 à l'époque du meurtre de nombreux Juifs par des Arabes. Le Rabbin Kaplan explique comment les événements se sont déroulés et de quelle manière des Sionistes arrogants et lâches ont perpétré ces événements en provoquant les Arabes. Il ajoute des commentaires sur l'actualité de l'époque où il raconta cette histoire, il y a environ trente ans.

Quand j'étais à Hébron en 1929, il eut lieu le tragique massacre de plus de vingt étudiants de la yeshiva, de grands érudits, ainsi que de quarante autres membres de la communauté juive. J'aimerais décrire la méprise qui a gagné les communautés juives, une terrible méprise qui accuse les Arabes de Hébron d'être des meurtriers qui s'attaquèrent aux Juifs simplement parce que les Arabes étaient « mauvais ». Afin de rétablir la vérité, cette erreur doit être expliquée. Les Arabes étaient des gens fort sympathiques et le Juifs de Hébron vivaient à leurs côtés et ils entretenaient d'excellentes relations. Ils travaillaient pour des Juifs, et tout le monde s'entendait parfaitement.

Pour ne citer qu'un seul exemple : j'avais pour habitude de me promener à deux ou trois kilomètres de la ville tout seul pour visiter un arbre où notre patriarche Abraham rencontra les trois anges, comme le décrit le livre de la Genèse.*** Je prenais surtout plaisir à visiter cet arbre en été. Sur mon chemin, je discutais avec les Arabes, bien que nos échanges fussent surtout par le moyen de gestes puisque je ne parlais point arabe. Il est intéressant de constater que personne à la yeshiva ne m'a jamais dit qu'il était dangereux de me promener tout seul au milieu des Arabes. On vivait ensemble et on s'entendait très bien.

J'ai vu aussi une lettre du Grand Rabbin des Gerrer Hassidim ** de cette époque, le Rabbin Avraham Mordechai Alter de Pologne concernant son voyage en Terre Sainte au moment où les gens parlaient d'émigrer en Palestine. Il voulait savoir comment étaient les Arabes de Palestine afin de pouvoir conseiller les gens de s'y installer ou pas. Il écrit dans sa lettre que les Arabes étaient des gens très bien et très gentils.

Il est donc nécessaire de rétablir la vérité concernant les accusations selon lesquelles les Arabes étaient d'affreux assassins qui aimaient s'attaquer aux Juifs. Cela n'a jamais été le cas en aucune façon !

Les méchants Sionistes d'aujourd'hui sont exactement comme leurs prédécesseurs, qui étaient responsables de souffrances atroces en Palestine à cause de leurs guerres contre les Arabes, que Dieu nous pardonne. A cette époque, en 1929, les Sionistes avaient un mot d'ordre prétendant que le Mur des Lamentations à Jérusalem était un ‘symbole national juif'. Bien sûr, les Arabes n'étaient pas d'accord avec cette notion, car ils contrôlaient cet endroit depuis 1 100 ans. Pourtant, les émeutiers sionistes hurlaient « Le Mur nous appartient ! » Il est difficile de comprendre ce point de vue car ces gens n'ont aucun lien avec les lieux saints juifs. Une controverse naquit dans la presse juive au sujet de l'établissement d'un lieu de prière pérenne pour les Juifs devant le Mur. Ceci provoqua les Arabes, et le Rabbin de Jérusalem de l'époque, Rabbin Yosef Chaim Zonnenfeld les supplia de cesser cette polémique et de rendre hommage aux Arabes pour nous avoir permis de prier devant le Mur au cours des siècles sans être inquiétés. Malgré tout, les Sionistes réclamaient un dispositif pérenne sous leur contrôle.

Les Sionistes refusèrent d'écouter les appels du Rabbin Zonnenfeld et ils convoquèrent une grande réunion des Juifs de Jérusalem où on dit que dix mille personnes étaient présentes. L'un des intervenants fut leur ‘chef rabbin' ( Avraham Isaac Kook ), qui proclama : « Oyez, Ô Israël, le Mur est notre Mur, il y a un Seul Mur », ce qui est un calembour ridicule de la bénédiction : « Oyez, Ô Israël, le Seigneur votre Dieu, il y a un Seul Dieu. ») Ceci déclencha le conflit de l'époque entre les Sionistes et les Arabes.

Après, nous étions en train d'étudier à la yeshiva de Hébron lorsque nous vîmes un groupe de garçons en short qui portaient des armes sur des motos et des vélos et qui circulaient dans les rues de Hébron. Cela nous inquiétait énormément. Qu'est-ce qu'ils mijotaient ?

Bref, notre rabbin, le principal de notre école religieuse, Rabbin Moshe Mordechai Epstein, les appela à le rencontrer, mais ils refusèrent. Il a été obligé de se déplacer, et il leur demanda ce qu'ils fabriquaient. Il les accusa de vouloir provoquer les Arabes. Ils répliquèrent qu'ils venaient là pour nous protéger ! Nous criâmes : « Malheur ! Que Dieu nous sauve ! » Ils ne voulaient pas quitter la ville et ne se retirèrent qu'une fois le mal fait.

Ces malfaiteurs arrogants et lâches ne s'enfuirent que quand les chefs locaux des Arabes convoquèrent tous les gens des villages alentour à une grande réunion. Mais c'était trop tard, les Arabes s'organisèrent, et le Mufti appela son peuple à se préparer le vendredi soir lorsque les élèves de la yeshiva seraient à la prière. Bien sûr, la yeshiva elle-même était antisioniste, mais les Arabes ne faisaient pas la différence entre nous et les Sionistes. Le malheur fit qu'ils s'attaquèrent à nous et tuèrent certains, dont le grand érudit, Rabbin Shmuel Rosenhaltz .

Le lendemain matin, nous entendions le brouhaha en ville et, encore pire, les pleurs et les cris.

Avec un ami, le Rabbin Avraham Ushpener, nous vivions dans un appartement dans un immeuble à deux étages loué par un Arabe à un Juif. De notre appartement du deuxième étage, nous entendions le tumulte. Nous étions terrifiés que les Arabes pénètrent dans l'appartement car nous savions à quel point ils étaient en colère, mais plus tard les choses se calmèrent. Au total, environ soixante-cinq personnes furent tuées. De l'autre côté de la ville, cependant, les Juifs furent épargnés.

 

Pourquoi raconter cet épisode ? Parce que je veux démontrer comment les méchants Sionistes, aujourd'hui comme hier, étaient la cause de nos souffrances ! Ils collaborèrent avec les Nazis, et notre religion enseigne que celui qui est la cause du péché de quelqu'un est pire que celui qui le tue.

Cela me rappelle un épisode qui me fut raconté par le Rabbin Moshe Schonfeld, qui rendit visite au Rabbin Avraham Yeshayahu Karelitz ( Chazon Ish ) lors de l'établissement de l'Etat sioniste et des conflits entre Sionistes et Arabes. Le Rabbin Schonfeld raconta au Rabbin Karelitz ce qui se passait. Le Rabbin Karelitz lui dit que les crimes des Sionistes étaient bien pires, car c'était de méchants hérétiques qui arrachaient des centaines de milliers de Juifs à leur foi et cela est une souffrance bien plus grande car nos Sages avaient déclaré que celui qui cause le péché d'un autre est bien pire que celui qui le tue.

De nos jours il y a un chef sioniste (Begin) dont l'arrogance et l'égoïsme sont au-dessus de tout, et pour cela il est prêt à sacrifier des centaines voire des milliers de Juifs. Ces hérétiques, ces malfaiteurs, ce chef sioniste d'un Etat qui tua le Judaïsme des Juifs yéménites et marocains et de bien d'autres Juifs sépharades ! Voilà le travail de ces voyous, de ces gangsters. Et il y a des partis politiques religieux juifs qui osent déclarer qu'ils adorent cet   homme ! Tout le monde doit savoir que la colère des Arabes contre nous est provoquée uniquement par les Sionistes !

Les Arabes étaient nos amis, j'en suis témoin. Bous avons très bien vécu avec eux à Hébron. Le Rabbin Avraham Mordechai Alter, le Gerrer Rebbe , témoigna de ceci aussi, et ce sont les maudits Sionistes qui les poussèrent à nous haïr. Les Sionistes osent utiliser leur pouvoir pour expulser les Arabes et, même aujourd'hui au Liban, ils tuent et massacrent les Arabes, ils exterminent des villages entiers avec les avions qu'ils reçoivent des Etats-Unis.

Tout le monde doit savoir qui sont les assassins – les Sionistes sont les plus grands assassins du monde, qui refusent de laisser vivre en paix le Peuple juif, ni physiquement, ni spirituellement !

 

* Une ‘ yeshiva ' (mot hébreu) est un établissement d'enseignement consacré à l'étude du Talmud. Le pluriel est ‘ yeshivot '.

**   Le ‘Hassidisme' est un mouvement populaire de renouveau religieux du Judaïsme, fondé en Ukraine par Ba'al Shem Tov (1700-1760). Délaissant la tradition       intellectuelle talmudique pour renouer avec la mystique de la foi simple et joyeuse, le     Hassidisme connut une expansion rapide au XIX° siècle dans le Judaïsme d'Europe    orientale. De nos jours, divers groupes issus de ce courant se montrent très agissants     dans de nombreuses communautés juives, parfois en prônant une ferveur intransigeante, tels les Hassidim de Loubavitch .

*** Genèse, 18.    

Yahvé lui apparut au Chêne de Mambré, tandis qu'il était assis à l'entrée de la tente, au plus chaud du jour. Ayant levé les yeux, voilà qu'il vit trois hommes qui se tenaient debout près de lui ; dès qu'il les vit, il courut de l'entrée de la tente à leur rencontre et se prosterna à terre. Il dit : « Monseigneur, je t'en prie, si j'ai trouvé grâce à tes yeux, veuille ne pas passer près de ton serviteur sans t'arrêter. Qu'on apporte un peu d'eau, vous vous laverez les pieds et vous vous étendrez sous l'arbre. Que j'aille chercher un morceau de pain et vous vous réconforterez le cœur avant d'aller plus loin ; c'est bien pour cela que vous êtes passés près de votre serviteur ! » Ils répondirent : « Fais donc comme tu as dit. »

            Abraham se hâta vers la tente auprès de Sarah et dit : « Prends vite trois boisseaux de farine, de fleur de farine, pétris et fais des galettes. »  Puis Abraham courut au troupeau et prit un veau tendre et bon ; il le donna au serviteur qui se hâta de le préparer. Il prit du caillé, du lait, le veau qu'il avait apprêté et plaça le tout devant eux ; il se tenait debout près d'eux, sous l'arbre, et ils mangèrent.

            Ils lui demandèrent : « Où est Sarah, ta femme ? » Il répondit : « Elle est dans la tente. » L'hôte dit : « Je reviendrai vers toi l'an prochain ; alors, ta femme Sarah aura un fils. » Sarah écoutait, à l'entrée de la tente, qui se trouvait derrière lui. Or, Abraham et Sarah étaient vieux, avancés en âge, et Sarah avait cessé d'avoir ce qu'ont les femmes. Donc, Sarah rit en elle-même, se disant : « Maintenant que je suis usée, je connaîtrais le plaisir ! Et mon mari qui est un vieillard ! » Mais Yahvé dit à Abraham : « Pourquoi Sarah a-t-elle ri, se disant : « Vraiment, vais-je encore enfanter, alors que je suis devenue vieille ? » Y a-t-il rien de trop merveilleux pour Yahvé ? A la même saison l'an prochain, je reviendrai chez toi et Sarah aura un fils. » Sarah démentit : « Je n'ai pas ri », dit-elle, car elle avait peur, mais il répliqua : « Si, tu as ri. »

L'image reproduite plus haut est l'Icône de la Trinité d'Andreï Roublev (1360-1430). Ce chapitre 18 de l'Ancien Testament est un symbole des racines communes du Judaïsme, du Christianisme et de l'Islam. Sans parler de la beauté du texte, nous imaginons bien le Rabbin Kaplan déambulant vers ce lieu sacré où "Sarah a ri" d'étonnement et de joie, retrouvant, au milieu de ses frères arabes, le chêne d'Abraham, notre père à nous tous, qui a annoncé le premier qu'il y avait un seul Dieu et dont le Christ dira deux mille ans plus tard que :

"Il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et les injustes."

Un Seul Dieu qui nous aime tous. Là aussi, c'est un discours antisioniste. Que Dieu libère nos frères juifs et arabes de cette peste meurtrière qu'est le Sionisme.  

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Le texte d'origine figurant sur le site 'True Torah Jews'