Crimes de Voreppe : Un homme soupçonné des meurtres de deux fillettes.

C'est une arrestation révélée par nos confrères du Dauphiné Libéré. Un homme de 37 ans a été interpellé à son domicile de Voreppe dans le cadre de l'enquête sur la mort de deux fillettes en 1991 et 1996. 

Les disparus de l'Isère © DR

Les disparus de l'Isère

L'homme a été placé en garde à vue dans les locaux de la section de recherches de Grenoble. D'après Le Dauphiné Libéré , des analyses effectuées par un laboratoire de Bordeaux ont permis d'identifier ce suspect à partir d'ADN et d'empreintes digitales prélevées sur les deux scènes de crimes. 

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Le 16 avril 1991, Sarah Siad, 6 ans, avait disparu alors qu'elle jouait près de son domicile à Voreppe. Elle avait été violée et étranglée. Son corps avait été retrouvé dans un bois non loin de chez elle.

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Le 24 novembre 1996, Saïda Berch, 10 ans, avait disparu entre son domicile et un gymnase à Voreppe. Son corps avait été retrouvé au bord d'un canal. A l'époque de la mort de Saïda, un rapprochement avait été opéré avec le meurtre de Sarah cinq ans plus tôt, les deux corps ayant été retrouvés dans des zones très proches.

Les gendarmes étaient alors sur la piste d'un jeune homme, âgé de 13 à 18 ans, circulant en VTT, qui avait été aperçu aux côtés de Saïda peu avant sa mort.

Le suspect aujourd'hui en garde à vue, avait alors été entendu par les enquêteurs comme bon nombre d'habitants mais aucun élément n'avait permis de le confondre.

Neuf disparitions ou meurtres d'enfants en Isère entre 1983 et 1996 restent à ce jour non élucidés. En 2008, le parquet général de Grenoble avait regroupé ces dossiers, dénommés "Les disparus de l'Isère".

Les investigations alors menées par la cellule de la gendarmerie "Mineurs 38" avaient permis d'écarter l'hypothèse d'un tueur en série pour "l'ensemble" des meurtres ou disparitions de cinq filles et de quatre garçons, alors âgés de 5 à 16 ans. Mais elles n'avaient pas écarté l'idée d'un auteur commun pour certains meurtres.

Un espoir très important pour les familles


L'arrestation d'un suspect "ouvre un champ de l'enquête et un espoir très important pour les familles", a réagi Me Didier Seban, avocat de cinq familles de victimes. "L'auteur pourrait être mis en cause dans d'autres affaires de l'Isère", a-t-il estimé parlant des similitudes des dossiers de "jeunes filles d'origine maghrébine disparues au pied d'une cité". "Comme quoi, il ne faut jamais désespérer de rien", a ajouté l'avocat.

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