Le timbre Femen ne passe plus !
Le 9 février 2014
Les Femen ont elles-mêmes demandé le retrait du timbre, s'estimant « cocues » de la politique de François Hollande.
La mobilisation s'amplifie contre le timbre à l'effigie d'Inna Shevchenko, chef de file des Femen en France. Depuis quelques jours, de nombreuses personnes exigent son retrait ; certains réclamaient même le départ de l'intéressée pour l'Ukraine samedi après-midi place Vauban à Paris.
Dès le départ, choisir pour Marianne une réfugiée politique ukrainienne relevait de l'absurde, mais celle-ci… Quand on est réfugiée politique dans un pays, en général on dit merci, mais quand en plus on l'est parce que l'on a tronçonné une croix érigée en mémoire des victimes du NKVD (police politique de l'URSS), on se fait le plus discret possible.
Inna Shevchenko a choisi d'agresser tout le monde, les Français de plus en plus nombreux hurlent au scandale, compréhensible.
Les catholiques sont leur cible préférée. Les seins nus bariolés d'insultes, elles ont commencé par s'attaquer à des manifestants, puis aux cloches de Notre-Dame, avant d'agresser des évêques et enfin, apothéose, de mimer un avortement du Christ à quelques jours de Noël.
Donc, forcément, les catholiques, qui ont été plus que patients, sont en première ligne dans ce combat. Les musulmans aussi sont choqués. Comment ne le seraient-ils pas, alors qu'Inna tweetait elle-même, en juillet dernier : « Qu'est-ce qui est plus stupide que le ramadan ? Qu'est-ce qui est plus laid que cette religion ? »
Mais ils ne sont pas les seuls. Pour la simple et bonne raison que toute personne un minimum saine d'esprit ne trouve leurs actions ni « émouvantes » ni sympathiques mais tout juste scandaleuses. Et parce qu'enfin, encore une fois, s'attaquer à des églises, en France, c'est s'attaquer à la France.
Dans une lettre adressée au Président le 5 février pour exiger le retrait du timbre, Julie Graziani, présidente du collectif « Ensemble pour le bien commun », rappelle que les Femen publiaient sur leur compte Twitter le 1er janvier dernier : « Le terrorisme version Femen va bientôt commencer… Tic, tac, tic, tac… »
Une image ? Rien n'est moins sûr puisque Inna Shevchenko déclarait récemment dans une vidéo postée sur Internet : « Si, à un moment, je dois échanger ma tronçonneuse contre un pistolet, je le ferai. » Hier, les Femen lançaient un cocktail Molotov sur l'ambassade russe à Berlin… « Mais qu'est-ce qu'attend François Hollande : des morts ? », se scandalise Julie Graziani.
Olivier Ciappa, auteur du timbre, justifiait ainsi son choix : « Elle incarne le mieux les valeurs de la République : liberté, égalité, fraternité. » Impossible de ne pas s'étouffer. Elles sont extrémistes de la violence et de la haine, ça c'est une certitude, et le message de défense des femmes qu'elles prétendent porter est parfaitement inaudible. « Elles n'ont rien à faire sur nos timbres », répète Julie Graziani.
D'ailleurs, coup de théâtre récent dans le vaudeville qu'est devenue la vie politique française : les Femen ont elles-mêmes demandé le retrait du timbre, s'estimant « cocues » de la politique de François Hollande. Ça, pour le coup, elles ne sont pas les seules…
Et Julie Graziani de conclure : « Si tout le monde est d'accord, qu'on en finisse. Le premier acte du Président doit être le retrait de ce timbre ! »