Jacques Dugué et le militantisme pédocriminel.

Publié le 24 Novembre 2013 par Francis Hus in   Dugue,   Jack Lang,   Zandvoort,   Coral

Quelques signataires de la pétition de 1977 demandant la libération de trois pédocriminels. De gauche à droite et de haut en bas: Jack Lang, Bernard Kouchner, André Glucksmann, Jean-Paul Sartre, Gabriel Matzneff et Philippe Sollers.

Quelques signataires de la pétition de 1977 demandant la libération de trois pédocriminels. De gauche à droite et de haut en bas: Jack Lang, Bernard Kouchner, André Glucksmann, Jean-Paul Sartre, Gabriel Matzneff et Philippe Sollers.

Tout a commencé en 1978 lorsque la police française a reçu une information en provenance des Etats-Unis sur la pédophilie supposée d'un certain Jacques Dugué (1)(2). Cet homme avait déjà été condamné en 1974 à 18 mois de prison dont douze avec sursis pour les viols de plusieurs enfants (2). Lors des nouvelles investigations en 1978, Jacques Dugué était alors entraîneur de l'équipe de basket des minimes de la ville de Saint-Ouen (1)(2), ce dès 1973. Les enquêteurs ont découvert qu'il invitait régulièrement ses élèves ou leurs amis dans les sous-sols de son pavillon pour abuser d'eux. Jacques Dugué est arrêté en 1978 et mis en examen pour « attentat à la pudeur sans violence sur mineurs de 15 ans » (1). Les faits auraient débuté à partir de 1974 (1)(2).

Jacques Dugué n'agissait pas seul (2) et les actes criminels avaient été pris en photos (1) ou filmés (1)(2). Des milliers de clichés ont été retrouvé chez lui. Les photos réalisées partaient plus loin en France, mais aussi dans plusieurs autres pays européens (2) : au moins les Pays-Bas, le Danemark (1)(2), la Grande-Bretagne et la Suisse (2). Les documents alimentaient des revues pédophiles (1) probablement contre rémunération puisque Jacques Dugué donnait de l'argent à ses victimes (1)(2). Ce trafic signifiait forcément l'implication d'un réseau. Jacques Dugué avait d'ailleurs dénoncé plusieurs complices (2) et sept autres personnes avaient été arrêtées (1). Des carnets d'adresse avaient aussi été trouvés chez lui (2).

Son procès s'est déroulé en 1981 devant le tribunal correctionnel de Bobigny (1)(3). D'après lui les enfants étaient consentants (3). Parmi ses dix-sept victimes du procès, la plus jeune avait trois ans, difficile de concevoir donc comment le consentement aurait pu être possible (1). Parallèlement, il a fait l'apologie de la pédophilie dans une tribune offerte par le journal Libération (1)(2)(3) disant que les enfants aimaient avoir des rapports sexuels avec des adultes (2)(3). Plusieurs intellectuels de la mouvance post-soixante-huitarde ont apporté leur soutien à Jacques Dugué (2). René Schérer et Gabriel Matzneff, des écrivains de renom, ont même témoigné en sa faveur lors du procès (4). Il a finalement été condamné à 6 ans de prisons (1).

Ces théories sur la sexualité des enfants ne viendraient pas à l'idée, même pas en imagination, à la plupart des gens. Pourtant dans les années 70, et même après, l'apologie de la pédophilie n'était pas un phénomène négligeable dans les milieux intellectuels. Les origines remontent à la révolution sexuelle de la fin des années 60. Les revendications de libéralisations des mœurs qui ont suivi cet événement allaient parfois jusqu'à demander la dépénalisation de la pédocriminalité (2)(4).

Ainsi dans une pétition de 1977, une cinquantaine de personnes dont plusieurs personnalités de gauche demandaient la libération de trois pédocriminels qui avaient eu des relations avec des mineurs tout en les filmant. Parmi les signataires, on retrouvait Gabriel Matzneff et René Schérer, mais aussi d'autres personnalités éminentes telles que Simone de Beauvoir, Jean-Paul Sartre, Bernard Kouchner ou Jack Lang (2)(4)(5). Une partie importante des ces signataires, ainsi que d'autres, signaient une autre pétition du même ordre la même année. Destinée au parlement, elle demandait carrément la dépénalisation des rapports sexuels entre les adultes et les enfants (5). Certains journaux de l'époque, comme Le Monde ou Libération relayaient ce genre d'idéologie criminelle et publiaient des témoignages de pédocriminelles ayant eu des relations avec des enfants de moins de sept ans (4).

Plusieurs personnalités ayant pris publiquement des positions troubles, voire carrément décomplexées vis-à-vis de la pédophilie, ont été mises en cause dans l'affaire de pédocriminalité du Coral. Des mineurs du Coral, un centre pour enfants en difficulté, avaient dénoncé des pratiques pédocriminelles de la part des employés, mais aussi de gens extérieurs au centre. Ils avaient décrit un véritable réseau avec prise en photo des actes criminels. L'un des animateurs avait accusé, avant de se rétracter, toute une série de personnes comme Gabriel Matzneff, René Schérer ou Jack Lang par exemple. Au final, seule une dizaine de personnes ont été inculpées et une demi-douzaine condamnées. Aucune des personnalités nommées n'a été jugée. Aucun accusé n'a dû aller en prison à la sortie du tribunal tellement les peines étaient légères. Comment l'expliquer alors que les enfants avaient décrit des viols ? Le magistrat en charge de l'affaire, le juge Salzman n'avait en fait inculpé les accusés que pour « attentat à la pudeur sans violence sur mineurs de quinze ans et incitation de mineur à la débauche » (6)(7).

Il se trouve que c'est le même juge qui avait instruit l'affaire concernant Jacques Dugué à la fin des années 70 (7). Là aussi, Jacques Dugué avait été inculpé sous des chefs d'inculpation lui permettant d'échapper aux assises et donc de diminuer considérablement la lourdeur de la peine (2). Présenté comme un inquisiteur obsessionnel des pédophiles par la presse de l'époque (7), ce magistrat a au contraire contribué de par ces ses inculpations à la diminution de la potentialité des peines auxquels pouvaient être condamnés les pédophiles en question. Sans compter les personnes qui ont été accusées, mais qu'il n'a pas mises en examen (6).

Pour revenir à Jacques Dugué, celui-ci est sorti de prison en 1983. Il a de nouveau été confronté à la justice en 1987 : il a été jugé devant un tribunal parisien et a pris deux mois de prison pour détention de photos pédopornographiques. Ensuite en 1988, il a été condamné à six ans de prison pour les viols d'une dizaine d'enfants issus de l'immigration à Bordeaux dont certains avaient moins de dix ans (1).

Après sa sortie de prison en 1994, il est parti pour Chambéry et a logé chez l'une de ses anciennes victimes de Saint-Ouen devenu père depuis (1). Il n'a plus attiré l'attention jusqu'à ce qu'en 2000 soit transmis à la police un CD-ROM. Ce dernier en provenance de Zandvoort au Pays-Bas (2) contenait des milliers d'images pédocriminelles (1)(2) mettant en scène des viols et des tortures d'enfants (2). Certains clichés ayant manifestement été pris dans les années 70, les enquêteurs l'ont soupçonné d'en avoir été le photographe. Jacques Dugué a confirmé qu'il avait bien pris ces photos (1)(2) et a nommé les enfants présents sur les photos (1) se sentant probablement à l'abri de par la prescription. Mais l'affaire ne s'est pas arrêtée là : les inspecteurs ont découvert des dizaines de cassettes pédopornographiques à son domicile. De plus, les deux enfants de sa famille d'accueil ont dénoncé des viols de sa part (1)(2). Jacques Dugué s'est dit innocent (1), mais il a été condamné à 30 ans de prison en 2002 (8).

Derrière le discours officiel de Jacques Dugué, qui se faisait passer pour homme soucieux du bien-être des enfants, se cachait en fait un grand pervers très conscient du mal qu'il leur faisait lors de rapports sexuels criminels. Les investigations avaient débuté en 1978 parce que la police américaine avait retrouvé une lettre de Jacques Dugué chez un pédophile américain et avait transmis l'information à leurs homologues français. Dans cette lettre, Jacques Dugué disait vouloir «pervertir les enfants afin qu'une nouvelle génération de pervers nous succède» (1). D'autres lettres envoyées à des pédophiles du monde entier ont permis de comprendre quel genre d'homme il était réellement. En voici un extrait : « L'été est pour moi une chasse intensive de nouvelles petites victimes… Vive les violeurs d'enfants ! Vive les souilleurs d'enfants ! Vive les sadiques d'enfants… » Autre passage : « Je souhaite aussi vivement que certains enfants soient torturés, mutilés dans d'horribles souffrances, puis assassinés, afin que jouissent les hommes. Il faut aussi des sacrifices à notre culte phallique ! […] J'apprécie énormément tes goûts pervers et dépravés, car ce sont exactement les miens. Moi aussi, j'ai dû soumettre au vice de très jeunes enfants innocents et sans défense, les avilir et surtout les souiller… Jouir dans leur avilissement et de leurs souffrances, quel régal ! » Jacques Dugué était donc un grand sadique contrairement à ce qu'il affirmait publiquement (2).

Qu'en est-il des intellectuels qui ont défendu des thèses similaires aux siennes. Savoir que confronter un enfant à la sexualité a des conséquences néfastes pour celui-ci est quelque chose qui relève de l'inné pour la grande majorité des gens. Comment des universitaires ont-ils pu un seul instant penser le contraire ? A moins que comme Jacques Dugué, ils affirmaient le contraire de ce qu'ils pensaient réellement.

D'après une source, Jacques Dugué aurait fourni ses photos pédocriminelles entre autres à un revendeur du nom de Sokolovski. Une enquête de police aurait débouché sur la découverte de cadavres d'enfants enterrés dans le jardin du pavillon à Saint-Ouen de cet homme, ainsi que d'un carnet d'adresse. Ce dernier aurait notamment contenu le nom de Christian Ranucci, l'un des derniers condamnés à la peine de mort de l'Histoire de France. Il avait écopé de cette peine pour avoir assassiné une enfant apparemment sans autre mobile que le sadisme. Sokolovski quant à lui n'aurais jamais été inquiété malgré les découvertes macabres le concernant (5).

1)  http://www.liberation.fr/societe/0101342065-avec-le-pedophile-jacques-d-des-victimes-de-pere-en-fils

2) « Le livre de la honte, Les réseaux pédophiles », Laurence Beneux et Serge Garde, 2001, Le cherche midi éditeur

3)  http://www.bafweb.com/Lib19790126.html

4)  http://fr.wikipedia.org/wiki/Militantisme_p%C3%A9dophile#France

5)  http://www.dailymotion.com/video/x8fmsm_serge-de-beketch-contre-la-pedomani_news

6)  http://antiogre.overblog.com/l-affaire-du-coral-2

7)  http://fr.scribd.com/doc/57910363/Crapouillot-Affaire-du-Coral-1982

8)  http://www.liberation.fr/societe/0101403061-un-pedophile-condamne-a-trente-ans-de-prison

Source : antiogre.overblog.com

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