CONTROLE MENTAL

Par Véronica Gaetano


Armes cachées issues de décennies de recherches technologique et psychologique. Lavage de cerveau, incitation hypnotique, réception forcée de phrases en boucle, décharges électriques et acoustiques, extorsions d'aveux, dissolution de la mémoire, altérations du comportement et du vocabulaire, ralentissements ou accélérations du rythme cardiaque, dérèglements thermiques du corps, perte d'équilibre, nausées ... tel est l'éventail des réalités du "Mind control" : contrôle de la pensée, issu de la recherche nazie, puis de la guerre froide, à des fins d'abus des individus.

J'ai rencontré plusieurs personnes, d'âge, d'origine sociale et géographique variées, qui se disent victimes d'un contrôle de leurs pensées. Après avoir amassé divers écrits : journaux, magazines scientifiques, articles universitaires, répertoires de brevets internationaux, collectifs de santé..., il apparaît que le Mind control appartient bien à l'univers du réel. Point besoin n'est de recourir à la théorie de la conspiration pour un nouvel ordre mondial ou du complot, pour l'expliquer.
Il est en revanche intéressant de constater que ces victimes ont souvent un lien direct ou latent avec les pouvoirs : politiques (enfants de hauts fonctionnaires ou lien à des affaires, scandales), économiques (parents ou victimes au service de grands groupes, sociétés de sécurité défense, de télécommunications, de gestion des ressources énergétiques, groupes financières), ou idéologiques (religions, médias, recherche scientifique, noblesse...).

Mind control.
Derrière cet anglicisme, il faut entendre : contrôle des pensées d'un individu contre son gré, via des techniques de manipulations mentales.
D'après un article de Harry V Martin et David Caul, du journal "Napa Sentinel" de 1991, les recherches et travaux sur le Mind control s'enracinent dans les expérimentations sur la résistance du corps humain, menées dans les camps de la mort par plus de 200 scientifiques nazis. C'est en 1953, lorsque les USA signent le Code de Nuremberg, que la CIA recrute avec l'aval du Général Eisenhower, les docteurs ayant échappé au procès, afin d'exploiter leurs travaux et initier les premières expériences américaines du Mind control.
Selon Jean-Pierre Lentin, "Ces ondes qui tuent, ces ondes qui soignent-2001", tout débute à la guerre de Corée, lorsque les américains découvrent les techniques d'interrogatoires musclés (lavage de cerveau) pratiquées sous la direction de conseillers russes ou chinois. Les américains lancent alors une série d'expériences sur la manipulation mentale le contrôle des comportements et étudient les effets des drogues, de l'hypnose, de la privation sensorielle, ainsi que de toutes sortes de procédés psychiatriques.
Grâce aux recherches de John Marks, de 1977, auprès de l'Office of Research and Development, on sait que certaines expériences sur le comportement menées par la C1A, portaient sur des domaines tels que : la bioélectricité, la stimulation électrique ou radio du cerveau, la destruction électronique de la mémoire, la chirurgie stéréotaxique, la psychochirurgie, l'hypnose, la parapsychologie, les irradiations, les micro-ondes et les ultrasons.
Aussi, le Dr José Delgado, neuropsychiatre espagnol, passionné par les effets du bio électromagnétisme sur le cerveau, qui travaille aux USA dès les années 60, est-il célèbre pour ses longs travaux sur la Stimulation Electrique de certaines régions du cerveau. Il fournira un illustre show filmé dans une arène où il arrête net par radio contrôle, un taureau implanté qui fonce sur lui, en actionnant les boutons d'un petit émetteur -boîtier radio qu'il tient dans la main. Outre l'électrode : le stimoceiver (contraction de stimulateur et récepteur), développé par le Dr Delgado, le taureau porte un générateur électrique qui rend le numéro de radiocommande efficace.
Mais c'est avec le scandale du Allan Mémorial Institute de Montréal que le monde découvre en 1977 l'existence des programmes en Mind control : Bluebird (l'oiseau bleu), Artichoke (artichaut), MK-Ultra, Monarch... D'anciens patients de cet hôpital psychiatrique affirment s'être fait administrer des forts psychotropes, tels que le LSD et avoir été soumis à des séances d'isolation sensorielle totales contre leur volonté, pour des expériences commanditées par la CIA américaine depuis les années 50, et reconnues publiquement plus tard.


D'ailleurs, l'affaire du "Signal de Moscou" de 1962, éclate 15 ans après. En cherchant des micros derrière les murs de leur ambassade à Moscou, les Américains découvrent un rayon de micro-ondes. Diverses agences mènent l'enquête et en 1966 sous l'égide du DARPA (département des recherches avancées du ministère de la défense), le projet Pandora est secrètement lancé, afin d'étudier les effets biologiques des micro-ondes moscovites sur des singes rhésus. Des documents déclassifiés dévoilent l'existence d'un effet non thermique connu des russes qui serait à l'origine de modifications psychologiques, comportementales et génétiques. Selon Zbigniew Brzezinski, conseiller à la sécurité du président James Carter de 1977 à 1981, le personnel de l'ambassade a enregistré le plus haut taux de cancer au monde. En 1998, Anna Johnson-Liakouris reprend l'étude épidémiologique réalisée 20 ans plus tôt et montre que deux pathologies significatives ont été négligées : les taux élevés de leucocytes et les parasitoses intestinales. Certains symptômes types des irradiations électromagnétiques n'ont pas été observés : maladies de peau (eczéma, psoriasis, inflammations, allergies), troubles neurologiques (migraines, insomnies, fatigue, difficultés de concentration ou d'accommodation visuelle), troubles de la reproduction (fausses couches, problèmes durant la grossesse et l'accouchement) et tumeurs bénignes ou malignes.

Pourquoi ?
De nombreux récits de rescapés ou enquêteurs sur les cas américains de Mind control, citent l'existence d'un vaste réseau de prostitution d'adolescents (dénoncé par le Washington Times, dès le 29 juin 1989), au service du plaisir de hauts dignitaires, stars du show business ou affairistes, qui formeraient entre eux, des sortes de sociétés secrètes, soumises à d'étranges rituels situés entre le satanisme, l'ésotérisme New Age et la reprogrammation behavioriste.
Cathy O'Brian, ex-esclave de la CIA ou Paul Bonaci, qui a enduré 20 ans de calvaire et a fourni un large faisceau de preuves vérifiées, concernant des crimes et faits de corruptions impliquant des niveaux locaux et fédéraux, remontant jusqu'à la Maison Blanche (affaire Franklin), dévoilent 2 sinistres illustrations des programmes Monarch qu'ils ont subis.
Michael Aquino, ex colonel, en charge de la division de la guerre psychologique des services secrets de l'armée (DIA), créateur de la secte du Temple de Set (branche de l'église de Satan d'Anton La Vey), incarne les liens au satanisme et au Mind control de ces affaires. Il a également été accusé d'attentat à la pudeur dans le scandale de la crèche pour enfants de la base militaire de Presidio (San Francisco).
D'aucuns rapprochent ces cas américains de MK Monarch avec certains faits de l'affaire Dutroux (Bulletin de l'Association Julie et Melissa : N'oubliez pas - n°5 9 avril 2001 p. 37 et n °10 p. 28)

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Projet MKULTRA

Le Projet MKULTRA (connu aussi sous le nom de MK-ULTRA ) est le nom de code d'un projet de la CIA des années 1950 à 1970 visant à manipuler mentalement certaines personnes par l'injection de substances psychotropes .

«  Le directeur adjoint de la CIA a révélé que plus de trente universités et institutions avaient participé à un large projet de tests et d'expérimentations qui incluait des tests de médicaments cachés sur des sujets non-volontaires de toutes les catégories sociales, hautes et basses, américains et étrangers . Plusieurs de ces tests consistaient à administrer du LSD sur des sujets ignorants dans diverses situations sociales . Au moins une mort fut enregistrée, celle du Dr. Olson est due à ces activités. L'Agence a elle-même reconnu que ces expériences n'avaient pas de valeur scientifique. Les agents qui faisaient le suivi n'étaient pas des observateurs scientifiques compétents.  » Sénateur Kennedy. Sénat des États-Unis , le 3 Août 1977 Buts

L'Agence dépensa des millions de dollars dans des études ayant pour objet de tester litérallement des douzaines de méthodes pour influencer et contrôler l'esprit. Un documen MKULTRA de 1955 donne une indication de l'ampleur de l'effort consenti; ce document fait référence à l'étude d'un assortiment de substances qui altèrent l'esprit comme suit :

  1. Substances provoquant un raisonnement illogique et une impulsivité au point que le sujet se discréditera en public.
  2. Substances augmentant les capacités mentales et les capacités de perception.
  3. Substances empêchant ou contrariant les effets toxiques de l'alcool.
  4. Substances augmentant les effets toxiques de l'alcool.
  5. Substances produisant les signes et symptômes de maladies connues de façon réversible, pouvant être ainsi utilisées pour simuler les malades, etc.
  6. Substances rendant la persuasion de l'hypnose plus facile ou qui augmentent son utilité.
  7. Substances renforçant les capacités de l'individu à supporter privation, torture et coercition pendant un interrogatoire ou lavage de cerveau  .
  8. Substances et méthodes physiques produisant l'amnésie des événements se déroulant avant et pendant leur utilisation
  9. Méthodes physiques pour produire choc et confusion sur de longues périodes et susceptibles d'être utilisées de façon furtive.
  10. Substances provoquant des incapacités physiques comme paralysie des jambes, anémie aigüe, etc.
  11. Substance produisant une euphorie "pure", sans "redescente"
  12. Substances altérant la personnalité de telle façon que la tendance du sujet à devenir dépendante d'une autre personne est augmentée.
  13. Substances causant une telle confusion mentale que l'individu sous son influence lors d'un interrogatoire trouvera difficile de soutenir une histoire fabriquée
  14. Substances qui font baisser l'ambition et l'efficacité générale de l'homme lorqu'administrées en quantités indétectables.
  15. Substances qui provoquent faiblesse et distorsion visuel ou auditive, de préférence sans effets permanents.
  16. Pilule assommante qui peut être administrée subrepticement dans la nourriture, les boissons, les cigarettes, ou sous forme d'aérosol, etc., qui peuvent être utilisées en toute sécurité, provoquent une amnésie maximum, et qui pourraient convenir à certains types d'agents sur une base ad hoc.
  17. Substances qui peuvent être administrées subrepticement par les voies supérieures, et qui en très petites quantités rendent impossible toute activitéphysique.