Mort de Dominique Baudis: réactions politiques.

10 AVRIL 2014

Voici des réactions dans la classe politique au décès jeudi de Dominique Baudis, Défenseur des droits, ancien journaliste de télévision et ancien maire centriste de Toulouse:

- Jean-François Copé, président de l'UMP: «J'ai appris avec une immense émotion et une très grande tristesse la disparition de Dominique Baudis, une personnalité remarquable pour laquelle j'avais beaucoup d'amitié et de respect. Dominique Baudis était un homme indépendant, un homme de sagesse qui dépassait les clivages politiques, un homme de passions et de mesure, dont la voix manquera à la vie publique française». «Journaliste engagé, maire très aimé de Toulouse pendant près de 20 ans, Européen convaincu, homme de dialogue entre les civilisations, profondément investi dans la protection des plus fragiles en tant que Défenseur des droits, il a consacré sa vie au service des autres avec un dévouement, une intégrité et un humanisme admirables» (communiqué).

- Christian Jacob, président du groupe UMP à l'Assemblée: «Maire emblématique de Toulouse, homme de fidélité, passionné d'Europe, toute sa vie a été consacrée au service de son pays jusqu'à ses dernières fonctions de Défenseur des Droits, où il n'a eu de cesse de mettre l'humain au coeur de ses combats. Le Groupe UMP dans son ensemble tient à saluer la mémoire et le parcours d'un grand humaniste qui a profondément marqué de son empreinte la vie publique française» (communiqué).

- Martine Aubry, ancienne première secrétaire du PS, maire de Lille, a fait part de sa «tristesse». «Au fil des ans, cet homme engagé a montré qu'il avait de multiples talents, exerçant tour à tour les fonctions de journaliste, d'homme politique, de président de l'Institut du Monde Arabe, de président du CSA ou encore de Défenseur des droits. Dans toutes ces fonctions, et notamment les dernières, il a montré son humanisme et son attachement aux valeurs de tolérance et de fraternité» (communiqué).

- Jean-Paul Huchon, président PS du conseil régional d'Ile-de-France, dit avoir appris «avec beaucoup d'émotion» le décès de celui qui fut «homme de médias, homme de culture, homme d'Etat». «Comme maire de Toulouse, comme député au Parlement européen, puis comme Défenseur des droits, il a veillé sans relâche à préserver les libertés publiques et les libertés privées, n'hésitant pas à prendre le contre-pied de sa famille politique, à chaque fois qu'il le jugeait nécessaire. Même si nous ne partagions pas les mêmes convictions, je partageais avec lui ce souci de l'autre et des libertés. C'est cet avocat de tous les Français que je veux garder en mémoire aujourd'hui, et qui manquera à la vie publique» (communiqué).

- Najat Vallaud - Belkacem , ministre des Droits des femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports: «La France perd un homme aux convictions profondes et à l'engagement exemplaire. Dominique Baudis a toujours, dans les fonctions éminentes qui lui ont été confiées, manifesté un sens exceptionnel de l'Etat, de la démocratie et du service public. Comme journaliste, élu de Toulouse, député européen, président du Conseil supérieur de l'audiovisuel, président de l'Institut du monde arabe, Dominique Baudis a fait la démonstration constante de son attachement à une société solidaire, juste et harmonieuse, où le respect de l'autre et le dialogue des cultures trouvaient toute leur place. Il manifestait également une attention permanente aux plus vulnérables et faisait preuve en toute circonstance d'une rare capacité d'écoute. Sa nomination comme Défenseur des droits, en juin 2011, avait suscité une large adhésion: humaniste et républicain convaincu, il y a porté haut les valeurs d'égalité et de justice.» (communiqué)

- Hervé Morin , président du Nouveau Centre (NC) et du conseil national de l'UDI: «Nous sommes profondément attristés d'apprendre le décès de cette grande figure de la famille centriste (…) Journaliste réputé, Européen convaincu, grand maire de Toulouse, premier Défenseur des droits, Dominique Baudis a exercé ces fonctions avec une haute idée de l'engagement politique et de la morale de l'action au service des autres. Epris de justice et de liberté, il avait une très haute exigence de son rôle de défenseur des droits auprès des Français les plus vulnérables. Il avait, chevillée au cœur, cette conception du dévouement et du sens du devoir, qui en faisait une personnalité à la fois indépendante, passionnée et respectée.» (communiqué)

- Jean-Pierre Bel (PS), président du Sénat: «Homme de médias et de culture, Européen convaincu, grande figure de la région Midi‑Pyrénées , Dominique Baudis a mis l'ensemble de sa carrière au service de l'intérêt général et a assumé l'ensemble de ses fonctions avec un dévouement sans faille. Maire de Toulouse pendant près de 20 ans, il a prolongé l'action menée par son père et incarné la +ville rose+. Il a marqué de son empreinte le Conseil supérieur de l'audiovisuel et l'Institut du monde arabe, dont il a successivement assuré la présidence. Dominique Baudis a également été le premier à occuper la prestigieuse fonction de Défenseur des droits, où il a mené avec passion un combat pour la défense des citoyens les plus vulnérables, qu'il s'agisse des mineurs étrangers isolés, des détenus, ou des personnes victimes de discriminations.» (communiqué)

- Jean Arthuis, sénateur UDI-UC: «Je rends hommage à la mémoire de Dominique Baudis, illustre figure de la famille centriste. Après une brillante carrière de journaliste, il s'est engagé dans la vie politique en assumant avec autorité et efficacité des mandats exécutifs à la mairie de Toulouse, à la présidence de la région Midi-Pyrénées et en siégeant au Parlement européen. Je salue un authentique humaniste et un vrai rassembleur. Avec humilité, il s'est affranchi des clivages partisans et s'est mis au service de la diversité culturelle et des droits fondamentaux en présidant l'Institut du monde arabe et en exerçant la mission de Défenseur des droits.» (communiqué)

- George Pau-Langevin, ministre des Outre-mer: «Dominique Baudis, depuis sa nomination le 22 juin 2011 au poste de Défenseur des droits avait, sans relâche et avec l'exigence constante qui était la sienne, travaillé avec le ministère des Outre-mer sur des sujets aussi fondamentaux que l'égalité sociale dans l'ensemble des territoires, la lutte contre les discriminations ou encore l'accès au logement. En 2012, Dominique Baudis avait publié un rapport sur les pratiques discriminatoires à l'égard des habitants des Outre-mer en matière de prêts bancaires et de cautions immobilières, rapport qui fut salué par l'ensemble de la classe politique. A l'automne dernier, le Défenseur des droits avait signé la convention pour l'égalité des chances des Français ultramarins.» (communiqué)

Source : 'Libération'

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